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Channel: Makaila, plume combattante et indépendante
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Pauvres militants du mouvement patriotique du salut (MPS) !

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Ce parti politique dont Idriss Deby Itno est le président fondateur, était, d’abord, le  mouvement armé ayant renversé, par la force, Hissein Habré et son Union nationale pour l’indépendance et la Révolution(UNIR) avant de devenir une formation politique considérée comme celle qui a , pour la première fois, jeté les bases d’un processus démocratique au Tchad.

Le MPS qui aurait pu être comme le front national du salut d’Ahmad Ben Balla, est malheureusement,… (Ça c’est un autre sujet).

Pour plusieurs raisons, la majorité des tchadiens, et des régions entières parfois, avaient adhéré à la cause de ce mouvement.

Le Président Idriss Deby Itno qui n’était qu’un soldat au début de sa prise de pouvoir (soldat par rapport à la République bien sûr), malmené, quelquefois, par des néophytes politiciens, a pu devenir avéré gouvernant qui s’affirme même, aujourd’hui, sur la scène internationale.

Après avoir gagné quatre élections présidentielles et deux référendums grâce au combat de ses militants, le MPS est devenu un parti à deux visages, d’un coté des gros bonnets en contact permanent avec le président, d’un autre, des militants isolés de leur chef, le camarade Idriss Deby Itno, qui sont utilisés seulement lors des opérations électorales par les gros bonnets.

Pour avoir été, plusieurs fois, membres de différentes commissions, et deux fois rapporteur d’importantes missions dont l’une présidentielle, je vous explique, un peu seulement, comment les militants du MPS vivent leur militantisme : du nord au sud, de l’est à l’ouest, la frustration des militants et militantes est la même ; c’est comme si les militants s’étaient concertés entre eux pour dire la même chose. Ils sont fatigués du parti et de ses promesses ; ils ne comprenaient pas le sens de leur abnégation.

Ils disaient que, ce qu’ils ont fait pour la cause du MPS, si c’était pour avoir l’agrément de Dieu, ils auraient déjà accédé au paradis. Toutefois, ils aiment leur président. Malheureusement, entre lui et les militants, il y a d’autres personnes et avec elles, le parti ne tient qu’à une ficelle.

Comme un proverbe dit que les loups ne se mangent pas entre eux, entre eux ils s’entendent, ils ont des accords non écrits ; d’autres comme Ali Haroun, l’ex Maire de la ville de N’djamena, assidus aux idéaux du parti, convaincus de la véracité du combat mené par le président de la république, sans arrière pensée, puis soucieux de la satisfaction de tous les militants, eh bien, n’ont qu’un rôle symbolique dans le parti.

Quant aux autres qui sont à la recherche permanente du profit, ils vivent, aisément,  au nom de militants du Tchad profond. Ils notent leurs doléances, récupèrent leurs lettres adressées au président de la République et jurent au nom de Dieu de les lui transmettre ; et après, ils les larguent dans la poubelle la plus proche (lire la lettre en pièce jointe écrite en 2011 par les jeunes militants du MPS du Batha au président de la République et qui n’a pas franchi la porte de son salon avec d’autres plus riches en doléances que celle là).

Ils trompent le chef, gagnent des promotions et après la fin du mandat, ils repartent, en aiguisant leurs promesses mensongères vers les mêmes militantes et militants, mal habillés, mal alimentés.

 

« Un parti politique n’a pas besoin de l’amour mais du soutien », disait une manifestante ukrainienne. En toute âme et conscience, êtes-vous entrain de soutenir le MPS ?

« On peut tromper une partie du peuple tout le temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps »

Il est temps de démasquer ceux qui entretiennent la haine, la division et la trahison entre les fils du Tchad. Notre pays vient de très loin et qu’en cette fin du 20ieme siècle, nous n’avons pas besoin de politique politicienne qui sert à entretenir de groupes d’individus au détriment de la majorité populaire. Le monde est à la croisée de chemin, seul les personnes imbues de pouvoir populaire réussissent en politique.

Que ces gens cessent de se regarder entre eux afin de regarder vers la direction du développement du parti.

Ces histoires de toujours être entouré de ses siens, oublions les s’il vous plait, le MPS a grandi, il est devenu un parti national, un parti du peuple.

Nous devons faire en sorte que le MPS soit le premier  parti du Tchad à poser véritablement le jalon du développement économique, social et culturel.

Les cadres du MPS doivent réfléchir sur une stratégie tendant à pérenniser les actions du parti ; par exemple sonder la population, rendre visible les actions du parti, traduire dans le fait le principe de la social-démocratie qu’incarne le parti, prôner l’égalité entre les tchadiens, organiser régulièrement des conférences-débats, des rencontres avec les jeunes qui représentent plus de 70% de la population, etc.

Le Président de la République, chef du parti, ne peut pas être à la fois au four et au moulin, ces collaborateurs doivent prendre toutes leurs responsabilités vis-à-vis de leurs militants. Ils doivent être ouverts et pragmatiques pour résoudre certains problèmes. Sinon à quoi sert un cadre dans un parti ?

Et il faut aussi honorer les tête-pensantes du parti et prôner le slogan tel que : « l’homme vaut par ce qu’il est et non par ce qu’il a »

Aujourd’hui, nous avons tout le moyen pour former nos cadres et nos militants du parti mais malheureusement, l’égocentrisme, la jalousie et la boulimie de certains de nos cadres nous empêchent de réaliser cet objectif fondamental pour le parti.

Car de nos jours, la matière première de l’économie d’un pays n’est ni le pétrole ni le coton mais c’est la matière grise »

Ceci est la voix d’un militant mecontent

 

En politique, la trahison n’est qu’une question de temps n’est ce pas ? À suivre.

Baradine Berdei Targuio Chegué


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